Aide médicale à mourir: les Québécois confus

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Le tiers des personnes interrogées interprète l’aide médicale à mourir comme étant la demande par le patient d’une injection entraînant la mort. Trois personnes sur 10 croient plutôt qu’il s’agit de soulager des symptômes par les soins palliatifs. Le troisième groupe, soit près de 40 % des sondés, associe l’aide médicale à mourir «à l’interruption de l’acharnement thérapeutique ou au suicide assisté».

«Cette forte dispersion des réponses démontre l’ambiguïté qui entoure l’expression “aide médicale à mourir”», selon la firme de sondage.

À l’inverse, le terme «euthanasie» est plus clair pour les Québécois. En effet, 60 % des personnes interrogées sont d’avis qu’il s’agit pour un médecin de pratiquer une injection mortelle à la demande du patient.

L’autre 40 % des personnes sondées comprennent que l’euthanasie est l’arrêt, à la demande du patient, des moyens artificiels (respirateur) pour prolonger la vie, ou le fait de permettre à une personne qui le désire de s’administrer une substance provoquant la mort, ou de soulager la douleur sans prolonger la vie ni l’abréger.

La notion d’aide médicale à mourir avait été proposée à la place du terme euthanasie parce qu’elle a une charge émotive moins grande dans la population. De plus, elle permet de ne pas s’opposer au Code criminel, qui considère l’euthanasie comme un homicide.

Le sondage omnibus WEB a été réalisé pour le groupe Vivre dans la dignité. Au Québec, 1010 personnes ont été interrogées entre les 18 et 20 septembre. À titre indicatif, si la marge d’erreur était appliquée, elle serait de plus ou moins 2 %, 19 fois sur 20.

Acte criminel

Par ailleurs, si le projet de loi 52 sur l’aide médicale à mourir est adopté par l’Assemblée nationale, une contestation devant les tribunaux est à prévoir. «L’aide médicale à mourir est de l’euthanasie, un homicide selon le Code criminel canadien. Il faudra chercher longtemps pour trouver suffisamment de médecins québécois prêts à franchir cet interdit historique. En fait, plusieurs d’entre nous sommes prêts à nous tourner vers les tribunaux si la loi 52 devient réalité», a affirmé, vendredi, le président de Vivre dans la dignité, le Dr Marc Beauchamp, en compagnie de la Dre Catherine Ferrier du Collectif de médecins du refus médical de l’euthanasie.

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