La deuil et la perte: prendre soin d’un enfant gravement malade

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Ma femme et moi, nous avons cru qu’avoir un deuxième enfant serait plus facile. Nous pensions que les épreuves que nous avions traversées en élevant notre premier enfant nous avaient préparés à la venue de notre deuxième enfant. Nous avions le berceau, les vêtements et nous savions à quoi nous attendre. Nous étions même naïfs au point de penser que nous pouvions affronter n’importe quelle situation. Mais qu’est‑ce qui se passe lorsque vous apprenez que votre bébé, votre bébé tout neuf, qui n’est même pas encore né, va mourir? C’est ce que ma femme et moi avons appris au septième mois de notre grossesse. Les joyeux préparatifs entourant la naissance d’un enfant « normal » disparaissent pour faire place à un monde d’incertitude et de désespoir. Comment prend‑on soin d’un enfant qui ne vivra pas?

La réponse à cette question est simple. Avec amour.

Le temps que la vie nous a accordé avec notre petit ange a été précieux et nous l’avons traité ainsi. Chaque fois que nous avons pu le faire, nous l’avons pris dans nos bras, nous lui avons parlé et nous l’avons traité comme un enfant « normal ». Mais qu’est‑ce qui est normal? Nous n’avons eu qu’un tout petit mois pour prendre soin de notre adorable poupon, qui dépendait de nous pour tout. Nous l’avons changé lorsqu’il en avait besoin, nous l’avons nourri lorsqu’il avait faim, nous l’avons pris dans nos bras lorsqu’il avait besoin de réconfort. N’est‑ce pas ce que l’on fait avec tous les nouveau‑nés? Si l’on oublie que nous savions que notre temps ensemble était compté, les soins que nous avons prodigués à notre fils n’étaient pas différents de ceux que nous avons dispensés à notre premier enfant.

Le décès de notre fils, même s’il était prévu, est survenu rapidement et aucun mot ne peut décrire cette difficile épreuve. Les soins qu’il a reçus durant ses derniers instants ont été les mêmes que ceux qu’il a reçus durant ses premiers instants. Même en sachant que sa vie serait brève, l’amour et les soins qu’on lui a donnés n’ont pas changé. Sa famille, les amis, et les fournisseurs de soins de santé connaissaient l’échéance, mais nous, en tant que famille, avons refusé de lui prodiguer autre chose que des soins normaux. Nous avons veillé sur lui comme s’il allait vivre éternellement.

Même si cela n’a rien changé à la fin de sa vie, nous avons l’esprit en paix parce que nous savons qu’il est décédé en recevant les meilleurs soins possible que nous avons pu lui offrir.

C’était ce qu’il méritait.

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