Avant même que naisse Marion Rattray, sa vie avait déjà été influencée par la terrible peine de ses parents, qui avaient perdu un enfant.
Après avoir accouché d’une petite fille mort-née, la mère de Mme Rattray n’a pas pu voir ou tenir dans ses bras son premier enfant pour faire son deuil. Voyant l’effet de cette perte sur sa mère pendant toute sa vie, Mme Rattray a décidé de devenir infirmière pédiatrique, l’une des premières spécialisées dans les soins palliatifs pédiatriques au Canada.
Mme Rattray avait trois jours quand elle a été adoptée, en 1947. Elle a grandi avec l’histoire de Bébé Joan, ce premier enfant. « Toute sa vie, ma mère a souffert de cette perte mal gérée, estime Mme Rattray. J’ai vu sa douleur, j’ai vécu avec, et je n’ai pu qu’éprouver de l’empathie et de la compassion pour les parents qui perdent un enfant. »
Mme Rattray a obtenu son diplôme de l’école de sciences infirmières de l’Hôpital de Sherbrooke en 1968. Après y avoir travaillé cinq ans, elle a été embauchée comme infirmière générale en chef au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) à Ottawa.
Mme Rattray a passé les 19 premières années de sa carrière de 41 ans au CHEO, au service de santé des adolescents. À l’époque, les jeunes atteints d’une maladie limitant leur espérance de vie, comme la fibrose kystique, étaient soignés dans le même service que les autres patients du même âge avec d’autres problèmes de santé allant d’une jambe cassée à l’anorexie mentale. Il n’y avait pas de spécialistes des soins palliatifs pédiatriques : le personnel infirmier devait s’occuper des différents types de patients.
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