J’ai trop de choses à faire. Ça porte malheur. Je suis beaucoup trop jeune. Ce ne sont là que quelques-unes des raisons évoquées par les Canadiens pour ne pas discuter avec leurs êtres chers de ce qui pourrait arriver s’ils ne pouvaient prendre des décisions médicales d’eux-mêmes. Mais voici que s’annonce la date toute désignée pour entamer le dialogue — le 16 avril, Journée nationale de la planification préalable des soins.
La planification préalable des soins est une démarche de communication de vos volontés en matière de soins personnels et de santé pour l’avenir comportant la désignation d’un mandataire autorisé à prendre des décisions médicales en votre nom si vous n’êtes pas en mesure de le faire vous-même. Les sondages les plus récents révèlent que moins de 50 % des Canadiens en ont discuté avec leurs êtres chers et quelque 40 % éprouvent de la crainte à l’idée d’avoir un tel dialogue[1].
« C’est facile de trouver des prétextes — nous sommes tous très occupés, nous trouvons le sujet déprimant, nous le ferons plus tard… », dit Louise Hanvey, directrice du projet Initiative de planification préalable des soins au Canada, et d’ajouter « mais en réalité, vous ne savez pas quand quelque chose peut vous arriver et vous empêcher de parler pour vous-même. Qui devra prendre les décisions? La personne connaît-elle vos volontés et saura‑t‑elle quoi dire et quoi faire? »
Un aspect important de la planification préalable des soins consiste à choisir un mandataire — la personne que vous désignerez pour prendre les décisions médicales en votre nom si vous n’en êtes pas capable. Il existe des prescriptions juridiques qui diffèrent pour la désignation d’un mandataire, suivant la province ou le territoire dont il s’agit. Une fois que vous aurez pris la décision, c’est le moment d’entamer le dialogue.
Les recherches démontrent que la planification préalable des soins réduit sensiblement le stress, la dépression et l’anxiété chez les proches et soignants qui sont au courant des volontés de leurs êtres aimés et qui peuvent agir en connaissance de cause au besoin[2].
Le site de l’initiative Parlons-en (www.planificationprealable.ca) contient tout un éventail de ressources, dont des manuels, des vidéos, cartes de poche et aides à la discussion, ainsi que des ressources et renseignements sur les prescriptions juridiques de chaque province et territoire. Vous trouverez également un guide national interactif sur le site www.myspeakupplan.ca [en anglais seulement], qui vous illustrera sur les diverses étapes de la démarche de planification préalable des soins.
« La Journée nationale de la planification préalable des soins, c’est l’occasion où jamais d’avoir ces importantes discussions avec votre mandataire, vos proches et vos amis », précise Mme Hanvey. « Il est temps de cesser de trouver des prétextes — et d’entamer le dialogue. »
[1] « Qu’est-ce que les Canadiens disent, Résultats du sondage sur l’initiative Aller de l’avant » est une enquête de recherche quantitative en ligne menée auprès de 2 976 adultes canadiens. Le sondage a été réalisé pour l’Association canadienne de soins palliatifs utilisant le panel en ligne exclusif de Harris/Decima et ne peut donc pas présenter une marge d’erreur. Les données du sondage ont été pondérées en utilisant le Recensement de 2011 pour tenir compte de la population générale.
[2]Heyland, DK, Allan DE, Rocker G, Dodek, P, Pichora D, Gafni A. Discussing prognosis with patients and their families near the end of life. Impact on satisfaction with end of life care. Open Medicine 2009, 3(20:71-80)
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