Cet article a été initialement publié par Radio-Canada le 3 août 2022. Pour l’article original, visitez ce lien.
Par Radio-Canada
« Je n’en peux plus. […] Je n’ai aucune vie. »
— Denise Duchesne
Mme Duchesne estime nécessiter des soins palliatifs. Cependant, sa demande pour recevoir ce type de soins a été refusée tant dans le réseau public que dans le réseau privé.
Elle est aujourd’hui exaspérée et a fait une demande pour obtenir l’aide médicale à mourir. Elle attend toujours une réponse.
Les soins à domicile, un privilège, selon le CIUSSS
Interpellé à ce sujet, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) explique que ce n’est pas parce qu’un patient refuse des soins à l’hôpital qu’il doit automatiquement les recevoir à domicile.
Les soins à domicile, dont font partie les soins palliatifs, sont considérés comme « un privilège », explique Kellie Forand, agente d’information au CIUSSS MCQ. Ces soins nécessitent beaucoup de ressources et de temps.
Pour qu’une personne puisse recevoir des soins à domicile, plusieurs facteurs sont pris en compte, notamment le degré d’autonomie, l’environnement et le contexte familial.
Une personne qui n’habite pas seule pourrait donc être privée de soins à domicile. C’est ce qui pourrait peut-être expliquer la situation de Denise Duchesne.
Le Québec est en retard, selon le Conseil pour la protection des malades
Une telle situation est illogique et inacceptable, selon le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet.
« On se plaints qu’il manque de lits, qu’il manque d’ambulances, alors que souvent, pour des personnes en fin de vie, entre autres, on pourrait leur offrir de les soigner chez elles », croit-il.
M. Brunet juge qu’il reste beaucoup de chemin à faire pour ce qui est du maintien des aînés à domicile. « Dans d’autres États, dans d’autres provinces, jusqu’à 40 % des gens meurent chez eux. Ici, au Québec, c’est à peine à 11 %. »
Avec les informations de Magalie Masson
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